N° 69 – USAGES DU NUMÉRIQUE

Le numérique s’est imposé à l’école comme à la société dans son ensemble. Sont entrés dans les classes nombre d’objets concrets ou virtuels dont l’utilisation ne va pas de soi, pour des raisons techniques, didactiques et pédagogiques. Enseigner avec le numérique conduit à se débarrasser de quelques idées reçues (telles que la familiarité des élèves avec ces objets, le caractère novateur du numérique ou ses effets supposés dans la lutte contre l’échec scolaire et les inégalités). Les analyses et les démarches d’enseignement présentées dans ce numéro éclairent les enjeux et conditions d’usages pertinents du numérique au service des apprentissages du cours de français.

Le numéro est disponible aux Presses Universitaires du Septentrion.

Sommaire

Gestion des diversités dans la classe à l’heure du numérique / Virginie Trémion  9

Regarde-toi, regardez-moi : le téléphone portable, outil pour s’entrainer à l’oral du bac de français / Malik Habi  23

Des tablettes en maternelle / Virginie Wrobel  39

La fanfiction : une ressource pour lire l’œuvre intégrale / Magali Brunel  51

Écriture et numérique : pourquoi et comment parler de littéracie numérique ? / Bertrand Daunay, Cédric Fluckiger  71

Un pari risqué : utiliser l’espace numérique de travail et son forum pour réaliser une anthologie collective / Catherine Mercier  87

Le téléphone en classe de langue, entre instrument de pouvoir et catachrèse pédagogique / Salifou Koné  111

La circulation des ressources entre enseignants utilisateurs de TNI via internet et au sein d’une école : modalités et fondements didactiques / Stéphanie Boucher  135

Analyse didactique des discours d’enseignants sur les pratiques numériques des étudiants / François Annocque  153

Des nouvelles du livre pour la jeunesse : exils et migrations (volet 2) / Élizabeth Vlieghe  177

Merci ! / La rédaction  195

Éditorial

D’abord, il y a eu les MO5, suivis des TO7 : des ordinateurs de marque Thomson qui ont fait leur apparition dans les écoles, collèges et lycées à la faveur du plan « Informatique pour tous » de 1985. Laissons-les dans les réserves où ils ont vite été relégués pour obsolescence, mais soulignons l’intitulé du plan : quand une action politique ou sociale s’affiche « pour tous », elle pointe le fait que la chose dont on parle est, jusqu’alors, réservée à certains. Le plan se voulait instrument de correction d’inégalités : inégalité des chances des élèves, inégalité d’accès des citoyens à l’informatique (par l’ouverture « à tous les citoyens dans un cadre contractuel avec les collectivités locales » d’ateliers au sein des établissements équipés). […]