Archives de catégorie : Numéros

N° 70 – CONNIVENCES

La connivence se caractérise par son caractère implicite, spontané et sa constante ambivalence : elle peut exclure comme inclure, procurer du plaisir ou laisser indifférent, faute d’être perçue. Elle se fonde sur un système de références, de valeurs dont on décrypte (ou pas) les codes, plus ou moins spontanément et consciemment. La connivence est à l’œuvre dans les relations entre les parents et l’école, au sein de la classe, dans la communauté éducative, entre celle-ci et l’institution mais aussi avec la société et les représentations de l’école qui y circulent. Elle œuvre également et surtout dans les objets d’enseignements et les tâches scolaires. Le parti pris du numéro est d’interroger les différentes formes de connivence et d’en faire des leviers d’analyse comme d’apprentissage.

Le numéro est disponible aux Presses Universitaires du Septentrion.

Sommaire

Connivence et réception d’un album humoristique
Florence Charles

À l’ombre de l’obscure clarté des certitudes
Patrice Heems

Connivence, prérequis et implicites : enjeux théoriques, enjeux pédagogiques
Stéphane Bonnéry

Adopte un mot
Sophie Dziombowski

Le PISA à l’épreuve d’enseignants de français. Quelques ressorts d’une connivence scolaire
Daniel Bart, Bertrand Daunay

La connivence dans les fables et au-delà
Catherine Mercier

Didactique, réputation littéraire et connivences
Chloé Gabathuler, Bruno Védrines, Yann Vuillet

Quand et comment les enfants apprennent-ils à ne plus tout prendre au pied de la lettre ? Le développement de la compréhension des expressions idiomatiques  
Loïc Pulido

Pecha kucha, quésaco ?
Malik Habi

Apports et mise en pratique de démarches coopératives en classe Passerelle
Frédéric Torterat, Delphine Blazin, Arlette Cros, Isabelle Jarrige, Françoise Morel

L’enseignement en quête de connivence : que faire de ce que savent les élèves ?
Marie-Michèle Cauterman

 

Éditorial

Il y a trente ans, un numéro de la revue Recherches consacré aux stéréotypes analysait le jugement négatif de stéréotypie porté sur les productions d’élèves, pour montrer que tout jugement de stéréotypie reposait sur un accord tacite entre membres d’une communauté et était de ce fait très labile, car variant d’un groupe à l’autre et susceptible d’évoluer dans le temps. Prenant la question du stéréotype sous un autre angle, le numéro posait l’existence de modèles, de prototypes comme inhérents à tout apprentissage : plutôt que de se lamenter sur la prétendue « nocivité » des stéréotypes, il s’agissait de proposer un travail en classe sur ceux-ci. C’est dans ce même esprit que le concept de connivence est abordé dans la présente livraison. Le concept de connivence élargit le champ du stéréotype ; il se caractérise comme lui par son caractère implicite, spontané et sa constante ambivalence : la connivence peut exclure comme inclure, procurer du plaisir ou laisser indifférent, faute d’être perçue. On a là une même logique : celle d’un système de références, de valeurs dont on décrypte (ou pas), plus ou moins spontanément et consciemment, les codes. […]

N° 68 – L’ORAL EN PRATIQUES

L’oral est abordé dans des situations scolaires inhabituelles à Recherches : les premiers apprentissages en maternelle et les formations en français langue étrangère, deux lieux où il s’agit d’apprendre à parler et à comprendre ce qui se dit. Ces situations spécifiques mettent le doigt sur le fait que l’enseignement de l’oral nécessite, tout au long de la scolarité, la mise en œuvre de dispositifs, de médiations, de détours, voire de ruses.
Mais lorsqu’on réfléchit sur l’oral, on rencontre très vite l’écrit, qu’il s’agisse de lire à voix haute pour autrui des albums et des textes littéraires, ou de pratiquer la dictée à l’adulte en vue d’une production écrite.
Au-delà, ce numéro propose une ouverture sur le rôle des parents dans ces apprentissages.

Le numéro est disponible aux Presses Universitaires du Septentrion.

Sommaire

Les Journées à Parler : des rendez-vous annuels en maternelle / Florence Bertot, Isabelle Delcambre  9

Place et enjeux de la lecture à voix haute dans l’enseignement de la littérature au lycée / Sandra Pastorino  25

Des corpus pour travailler l’oral en classe de français langue 1 et 2 : question de choix, de modèles et de contextes / Roxane Gagnon, Christian Rehm  45

Produire des discours narratifs et explicatifs (aux cycles 1 et 2) en dictée à l’adulte / Emmanuelle Canut  63

Laissez parler les filles ! / Stéphanie Michieletto-Vanlancker 83

Appropriation de scénarios langagiers oraux : effets sur les interactions et les productions langagières orales d’élèves de maternelle / Véronique Boiron   97

Petits experts et grands débutants : quand les CM1 font la lecture aux CP / Séverine Piot  115

Accompagner les consignes orales par des aides visuelles dans l’enseignement spécialisé / Fabienne Bureau  131

Interactions langagières et expertise enseignante : peut-on former les enseignants à l’étayage ? / Rouba Hassan  143

Dis-moi ce que j’écris / Patrice Heems  159

Des nouvelles du livre pour la jeunesse : exils et migrations (volet 1) / Élizabeth Vlieghe  171

Éditorial

Oral, le retour ? La rédaction de Recherches a-t-elle fait une heureuse anticipation en programmant ce numéro sans savoir encore que le Grand Oral au baccalauréat ferait fantasmer les foules ? Ou s’agit-il, plus classiquement, d’un effet de balancier, le retour, pour le coup, d’une vieille marotte ? Depuis le n° 22, Parler, en 1995, Recherches a en effet produit le n° 33, Oral, en 2000 et le n° 54, Oral-Écrit, en 2011, et bien sûr, un certain nombre d’articles qui prennent l’oral comme objet au détour de problématiques comme l’interdisciplinarité (n° 67), le bricolage (n° 66), les genres scolaires (n° 65), l’aide (n° 64), la reformulation (n° 62), etc.
L’oral pose toujours le même type de problèmes à l’enseignant de français : omniprésent dans les échanges de la classe, il devient un objet à évaluer aux examens, sans que l’on sache toujours encore comment faire. […]

N° 67 – INTERDISCIPLINARITÉS

Le champ disciplinaire du français inclut des savoirs spécifiques (la langue, les discours, la littérature), mais l’enseignant de français, quand il n’est pas lui-même polyvalent (comme dans le premier degré), partage avec d’autres des tâches d’enseignement qui élargissent son champ. Les disciplines se croisent au gré de projets d’équipes, d’opportunités, de partenariats possibles et d’injonctions institutionnelles fluctuantes. Le français est pris dans une nébuleuse de dispositifs qui mettent en œuvre des formes de collaboration interdisciplinaires diverses de par les objectifs visés, les modalités concrètes, les enjeux institutionnels, le degré de facilitation du travail des équipes engagées. Quels apprentissages ces interdisciplinarités favorisent-elles, et à quelles conditions ?

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Sommaire

Ce que les murs de ma classe disent de mes pas de côté disciplinaires au lycée / Catherine Mercier 7

Laisser la porte ouverte / Stéphanie Michieletto-Vanlancker  31

Le Grand Graveur et les petits enfants, ou tel est appris qui croyait apprendre / Patrice Heems  47

L’espace interdisciplinaire entre la discipline « français » et l’éducation artistique et culturelle / Jean-Charles Chabanne  63

L’atelier slam comme exemple de collaboration entre le français langue maternelle et l’anglais langue étrangère / Catherine Gendron  93

De différentes formes d’interdisciplinarité dans les programmes de collège / Isabelle Delcambre, Marie-Michèle Cauterman  109

EPI quoi encore ? / Sophie Dziombowski, Malik Habi, Stéphanie Michieletto-Vanlancker  141

Interdidactique et didactique du français : quels (r)apports ? quels enjeux ? / Nicole Biagioli  163

Interdisciplinarité choisie : trois disciplines autour de l’oral / Sophie Dziombowski  201

Regards croisés sur un dispositif de formation pluridisciplinaire / Pierre Carion, Christophe Charlet  211

Des nouvelles du livre pour la jeunesse : terrorisme (volet 2) / Élizabeth Vlieghe  223

Éditorial

Entre 2002, date de publication du numéro n° 37 de Recherches, Français et interdisciplinarité, et aujourd’hui, l’injonction interdisciplinaire s’est faite plus aigüe, elle s’impose à l’enseignant de manière à la fois plus intense mais aussi parfois plus douloureuse. Dans l’éditorial du n° 37, le comité de rédaction revenait sur le caractère protéiforme de la discipline « français » et sur la difficulté, déjà ancienne à l’époque, de trouver une cohérence entre les différents champs qu’elle recouvre. Il revendiquait la volonté de s’emparer de certains dispositifs visant à encourager l’interdisciplinarité (comme les travaux personnels encadrés ou les itinéraires de découverte), mais aussi de promouvoir un travail interdisciplinaire volontaire et autonome, dont la logique viendrait des nécessités de l’apprentissage. Il s’interrogeait enfin sur les conditions nécessaires pour qu’ouvrir la discipline et la classe au monde extérieur permette aux élèves de progresser, dans une conception large de l’interdisciplinarité. Ces trois dimensions sont présentes dans ce nouveau numéro, mais il semble qu’un travail difficile soit devenu indispensable pour assurer leur articulation. […]

N° 66 – BRICOLER, INVENTER, RECYCLER

Innovez ! Tel parait être le mot d’ordre institutionnel actuel. Mais ce que l’on baptise « innovation » est-il réellement nouveau ? Et, surtout, les innovations prônées sont-elles gages d’un véritable renouvèlement didactique et pédagogique, prenant en compte les problèmes d’apprentissage ?
Le numéro interroge les pratiques professionnelles dites innovantes comme les classes inversées. Il remet à leur juste place les outils numériques comme le TNI dont l’usage ne dispense pas d’une réflexion pédagogique et didactique. Les propositions d’activités du numéro réaffirment, dans l’acception que lui donne Lévi-Strauss, la part de bricolage pédagogique inhérente au métier. C’est l’expertise de l’enseignant qui lui permet de créer des dispositifs d’apprentissage et de gestion de classe efficients. Cela l’amène aussi à faire du neuf avec de vieilles recettes (en leur temps perçues comme innovantes) pour faire face à des prescriptions ou à des enjeux nouveaux. Ces dispositifs peuvent être d’envergure ou relever du quotidien de la classe. Dans les deux cas, ils demandent le temps de la maturation, de la concertation, de la mise en œuvre mais aussi le temps cyclique de l’expérimentation qui permet de les affiner.

Le numéro est disponible aux Presses Universitaires du Septentrion.

Sommaire

L’écureuil en cage de l’innovation, entre changement prescrit et invention ordinaire / Élisabeth Nonnon  9


Du temps pour inventer : un rallye avec toutes les 6e / Sophie Dziombowski  43


Le jour où je me suis déspécialisé / P. Heems  53


La classe inversée : l’innovation pédagogique en question(s) / Virginie Trémion  65


Votre futur livre préféré. Bricolages numériques entre exaltation et hésitations autour de la lecture cursive / Clémence Coget  81


Hors des rails / M. Habi  111


Innovations numériques et innovations pédagogiques à l’école / Cédric Fluckiger  119


Ma réforme de l’oral / Stéphanie Michieletto-Vanlancker  135


Faire du neuf avec du vieux : quelques réflexions sur un dispositif d’écriture à l’université d’Artois / Jean-François Inisan  147


Manipuler les textes avec les élèves : une relecture de Recherches / Nathalie Denizot  161


Des nouvelles du livre pour la jeunesse : terrorisme / É. Vlieghe  181

Éditorial

Pour célébrer ses 20 ans, Recherches publiait, en 2004, un numéro intitulé « Innover ». L’éditorial rappelait alors la place centrale, dans l’histoire de la revue, de « l’enseignant concepteur » qui innove « pour garder un regard critique sur l’évolution du système, une préoccupation particulière et générale pour ceux, élèves et parents, dont l’intérêt ne cesse jamais d’être au cœur des dispositifs d’apprentissage, en dépit des réformes et des discours officiels ». Il réaffirmait avec force que l’innovation était inhérente au métier et qu’il était prudent d’examiner la pertinence et le degré d’acceptabilité des innovations prescrites par une institution prompte aux rénovations de façade. Depuis lors, réformes et prescriptions ont continué à se succéder à un rythme tel que leur mise en place et leur appropriation, qui nécessitent un temps long [1], sont souvent vouées à l’échec. À cela s’ajoute l’absence d’évaluation effective et nuancée, faute de temps là encore, mais aussi de volonté politique : une telle analyse risquerait de mettre à mal la vénération du « neuf » face à la complexité des pratiques réelles et des apprentissages en jeu.

Si la revue a décidé de consacrer une nouvelle livraison à ce fil rouge, qui lui est cher, de l’enseignant-concepteur, c’est que […]

[1].    L’institution fait pourtant parfois l’expérience de ce temps long puisqu’il lui aura fallu près de trente ans pour appliquer, dans ses textes officiels, les rectifications proposées en 1990 par le Conseil Supérieur de la langue française.

N° 65 – GENRES SCOLAIRES

Si le genre est au cœur de l’enseignement du français, ce n’est pas seulement à travers ces objets d’étude que sont les genres littéraires.  À l’école, le travail sur les textes est encadré par des modèles qui en régissent la réception et la production. Selon une approche plurielle  (didactique du français, analyse du discours et histoire des disciplines), le numéro traite de genres scolaires qui s’enseignent (la dissertation), mais aussi d’outils (les manuels, les questionnaires sur un texte) et d’activités (la récitation) qui gagnent à être pensés comme des genres scolaires, ainsi que de l’usage scolaire, voire de la scolarisation, d’objets extrascolaires (albums pour la jeunesse). Chemin faisant, le numéro explore ainsi la construction scolaire des objets d’enseignement.

Le numéro est disponible aux Presses Universitaires du Septentrion.

Sommaire

Quelques remarques sur la notion de genre scolaire / D. Maingueneau 7


Quand la devinette devient un genre scolaire. Analyse didactique d’une séquence de lecture-écriture en CP/CE1 / N. Denizot 17


Des albums pour parler, des albums pour se taire / P. Heems 33


L’album de littérature de jeunesse : genre, forme et/ou médium scolaire ? / A. Leclaire-Halté, L. Maisonneuve 49


L’évolution des genres scolaires en français : le cas de la dissertation à Genève (1970-2004) / A. Monnier 65


Débattre, faire débattre et apprendre à débattre. Étude des déclarations d’enseignants de cycle 3 sur des genres disciplinaires du débat / A. Destailleur 87


Le questionnaire en question / M. Habi 109


Des élèves concepteurs de pages de manuel / C. Mercier 129


La récitation / S. Piot 147


Genres scolaires et genres scolarisés en écriture et pratiques sociales de référence. Le cas de l’école primaire en Suisse romande (1830-2010) / B. Schneuwly, S. Aeby Daghé 163

Des nouvelles du livre pour la jeunesse : albums en tous genres / É. Vlieghe 177

Éditorial

Il peut paraitre déroutant pour nos lecteurs que ce numéro de Recherches soit consacré aux « genres scolaires », tant cette notion, encore instable sur un plan théorique, peut sembler peu pertinente pour l’enseignant de français, pour qui elle n’est pas objet d’enseignement ni d’apprentissage. Le sujet n’est d’ailleurs pas très familier à la revue, dont le dernier numéro sur la question des genres1 remonte à 1990. Mais le genre, c’était alors le genre littéraire, et l’éditorial se faisait l’écho de la perplexité voire des désaccords au sein du comité de rédaction face à une notion « marquée du sceau de l’archaïsme voire du label réactionnaire des Belles-Lettres2 ». L’usage le plus productif au plan didactique semblait être à cette époque l’entrée dans les classes des genres paralittéraires.

Depuis les années 1990, de nombreux travaux ont conduit à déplacer cette question des genres littéraires vers les genres discursifs voire vers les genres d’activités – notamment à la suite d’une redécouverte des écrits de Bakhtine3. Cette livraison de Recherches témoigne de ce déplacement : les genres littéraires y sont quasiment absents, sinon à travers les albums de littérature de jeunesse, objets exemplaires pour interroger justement les frontières entre genre littéraire et genre scolaire. Mais la notion permet de s’intéresser à ces genres présents dans la classe de français que sont par exemple la dissertation, le questionnaire des manuels ou le débat. De fait, c’est plutôt aux genres scolaires disciplinaires que nous nous intéressons ici, […]

 Ce que le Café Pédagogique dit de ce numéro dans son Expresso du 30 janvier 2017.

 

 

N° 64 – AIDER

L’aide est une dimension constitutive du métier d’enseignant : enseigner, c’est aider à apprendre. Pour aider, l’enseignant est tantôt dans l’anticipation, tantôt dans l’immédiateté : en amont du cours, il identifie ce qui peut faire obstacle aux apprentissages et imagine des facilitations ; au quotidien, dans les interactions avec les élèves, il réagit, reconstruit, adapte ses démarches. Mais « aider » est aussi un mot d’ordre institutionnel, qui se traduit par la mise en place de dispositifs multiples dont la pertinence ne va pas de soi. À travers des situations concrètes, les articles parcourent ces différentes dimensions de l’aide, pour comprendre ce qui permet la construction de cette professionnalité et ce qui la freine.

Le numéro est disponible aux Presses Universitaires du Septentrion.

Sommaire

La prescription institutionnelle de l’aide : mots d’ordre et désordres / Marie-Michèle Cauterman, Bertrand Daunay  7


La prescription institutionnelle de l’aide en fiches / La rédaction 25


Aider : récit d’une journée ordinaire / Stéphanie Michieletto-Vanlancker 43


Quelles médiations pour accompagner la construction de la littéracie en première année d’université ? / Catherine Frier, Isabelle Estève, Alain Chartier 53


Les ressources numériques et la littérature en classe : entre ambitions présomptueuses et adaptation aux besoins / Magali Brunel, François Quet 83


De l’aide spécialisée… pour tous / Sophie Dziombowski 95


Aider les élèves de GS  ou de CP  à comprendre des histoires, oui mais comment ? / Marie-France Bishop, Véronique Boiron 107


Aider des lecteurs débutants à la lecture collective d’un album / Michèle Lusetti 121


« En fait, vous voulez nous aider ? » / Olivier Markwitz 155


Aider les enseignants à cerner les besoins grammaticaux des élèves : le projet Scolagram / Jean-Pierre Sautot 173


Des vertus de l’écart / Malik Habi 183


Des nouvelles du livre pour la jeunesse : encore adolescents, déjà parents… / Élizabeth Vlieghe 205

Éditorial

Six ans ont passé depuis le n° 52 Programmes, programmations et sa jungle des dispositifs. À l’époque, la rédaction avait tenté de se frayer un chemin parmi les textes règlementaires présentant l’aide personnalisée, le DRE, l’école ouverte, l’ENT, le PPRE… Au moment de préparer le présent numéro, la question des dispositifs institutionnels s’est posée de nouveau car nombre d’entre eux ont pour vocation d’aider les élèves. La plupart existent toujours, d’autres sont apparus, renforçant l’injonction déjà forte d’une prise en charge de plus en plus personnalisée et externalisée des handicaps et/ou des difficultés dans une logique de surenchère teintée de libéralisme. Ces dispositifs peuvent constituer de véritables aides mais à condition […]

Ce que Le Café Pédagogique dit de ce numéro dans son Expresso du 11 juillet 2016…

 

 

 

N° 63 – L’ÉVALUATION

Enseigner et évaluer vont de pair pour l’enseignant. Mais ses pratiques en la matière sont doublement encadrées par l’institution : par les instruments d’évaluation nationaux et internationaux, mais aussi par les prescriptions en matière d’évaluation, associées aux nouveaux dispositifs et programmes. Cette double intervention laisse souvent l’enseignant déconcerté face à des tâches mal définies, comme l’évaluation des compétences. D’où le parti pris d’interroger les présupposés et enjeux de ces instruments et prescriptions, et de continuer de proposer des démarches qui rendent l’élève conscient de ses apprentissages.

Ce numéro est disponible aux Presses Universitaires du Septentrion.

Sommaire

 

Peut-on évaluer les compétences scolaires ? / Bernard Rey 9


 

Mes classes sans notes / Stéphanie Michieletto-Vanlancker 23


 

Les évaluations nationales : un « outil » insaisissable ? / Daniel Bart 51


 

Enseignement d’exploration en seconde générale : et si on n’évaluait pas… / Catherine Mercier 73


 

Cette affiche-là, on n’en a plus besoin / Sophie Dziombowski 93


 

L’« assessment » à l’université aux États-Unis : compétences, évaluation, amélioration / Christiane Donahue 101


 

Oui, on peut / Patrice Heems 111


 

L’autoévaluation, une aide à l’écriture / Séverine Piot 117


 

Musées portatifs : une activité personnelle dans le cadre de l’épreuve orale de français / Sophie Gintzburger 129


 

Un plaisir à livre ouvert ? L’évaluation du plaisir de lire dans le PISA / Daniel Bart, Bertrand Daunay 147


 

Des nouvelles du livre pour la jeunesse : rêve ou cauchemar (2) / Élizabeth Vlieghe 163

Éditorial

Que Recherches propose un nouveau numéro sur l’évaluation, après les numéros 6 (1987), 21 (1994) et 38 (2003), est l’indice de la récurrence d’une question qui traduit cependant un rythme de réflexion bien différent de l’agitation médiatique (sur les blogs, les forums, dans la presse) et de la précipitation institutionnelle (projets, arrêtés, décrets, conférences) qui ont fait récemment de l’évaluation une question d’actualité : va-t-on supprimer les notes ? Les compétences vont-elles remplacer les connaissances dans les livrets scolaires ? Va-t-on préférer le contrôle continu au Brevet des collèges ? Que nous disent les résultats des enquêtes nationales et internationales sur la santé de notre système scolaire ? […]

Ce que Le Café Pédagogique dit de ce numéro dans son Expresso du 11 janvier 2016…

N° 62 – REFORMULER

La reformulation est essentielle à l’acte pédagogique, aussi bien dans l’élaboration du savoir à enseigner que dans la préparation de ses cours par l’enseignant, dans le discours de l’élève ou dans les interactions au sein de la classe… La reformulation, qu’elle soit orale ou écrite, qu’elle concerne un énoncé écrit ou oral, est une nécessité pour faire vivre au sein d’une classe, dans un contexte constamment renouvelé, les savoirs et les discours. Cette livraison de Recherches veut interroger les différentes formes de reformulation que la classe de français fait vivre : il s’agit, en somme, de décliner la reformulation et d’en montrer toutes les facettes. Dans les activités proposées dans ce numéro, la reformulation est un moyen d’entrer dans les textes et dans les activités de la classe.

Ce numéro est disponible aux Presses Universitaires du Septentrion

Sommaire

De la recherche à la trace écrite : quand les élèves reformulent / S. Piot 9


Tu parles, j’écris ce que tu dis / F. Bureau 21


L’élaboration de la trace écrite : le rôle de la reformulation / A. Promonet 31


Re-formuler… ou comment prendre en compte les réponses des élèves pour avancer dans l’interaction ? / D. Moussi 51


Suivez la trace… / M. Habi 73


­Reformuler, est-ce produire ? Pour qui ? Pour quoi ? Pour une reconsidération de l’activité résumante / J.-P. Bernié 85


Reformulez après le BIP / S. Dziombowski 103


Wikipédia ou la tentation du copier-coller / S. Michieletto-Vanlancker 109


Quoi qu’a dit ? A dit plein de choses / P. Heems 125


Autrement dit : quelques activités de reformulation / M.-M. Cauterman, C. Coget, N. Denizot, S. Dziombowski 137


La paraphrase au cœur du commentaire / B. Daunay 155


Transposer pour comprendre les textes / C. Mercier 197


Des nouvelles du livre pour la jeunesse : rêve ou cauchemar ? / É. Vlieghe 213

Éditorial

La pédagogie est un art de la répétition, entend-on souvent. L’idée est recevable si l’on conçoit la répétition dans ses multiples réalisations : de la récitation de l’énoncé d’un savoir, censée en faciliter l’appropriation, à la reformulation, qui fait bouger les lignes, sinon du savoir, au moins de son appréhension. La reformulation n’est pas une redite : elle engage une transformation. C’est pourquoi la reformulation – une des formes les plus élaborées de la répétition – est essentielle à l’acte pédagogique, dans l’élaboration du savoir à enseigner (programmes, manuels, ressources destinées aux professeurs…) ; dans la préparation de ses cours par l’enseignant ; dans le discours de l’élève (sur un texte, un savoir, les propos d’un autre) ; dans les interactions au sein de la classe… […]

N° 61 – ÉCRIRE

Commencer à écrire, apprendre à écrire et à réécrire, continuer d’apprendre à écrire, écrire pour apprendre : l’« écrire » comme processus est au centre de ce numéro. Les articles s’intéressent aux apprentissages multiples corrélés à l’écriture. Écrire à l’école, c’est, entre autres, mettre en jeu des postures disciplinaires. Du côté de l’enseignement, concevoir des démarches d’apprentissage suppose de prendre en compte la complexité du processus et d’en assumer les tensions et paradoxes. Par exemple celui-ci : si l’écriture réussie est une écriture investie, comment aider les élèves à investir des écrits qui doivent avant tout répondre à des normes scolaires ? Ces questions, et d’autres, se posent et se travaillent à tous les niveaux, des premières classes élémentaires à l’université.

Le numéro est disponible aux Presses Universitaires du Septentrion. Les articles sont téléchargeables sur cette page.

Sommaire

L’écriture argumentative au Bac Pro et en BTS : qu’en disent les élèves ? / Franck Luczak, Isabelle Delcambre 7


« Le sujet de réflexion du brevet et la dissertation, c’est un peu pareil ! » / Malik Habi 33


Jihane et les rédactions / Marie-Michèle Cauterman 49


Quelles pratiques d’enseignement de l’écriture en début de cours préparatoire ? / Bernadette Kervyn, Jérôme Riou, Armelle Roderon, Jean-Charles Chabanne 71


Cinq pratiques pour favoriser la motivation et la réussite des élèves en écriture / Valérie Lessart, Frédéric Guay, Érick Falardeau, Pierre Valois, Stéphanie Langlois 97


« Au fond, quand mon texte change, je change aussi. » / Dominique Morizot 117


Écrits intermédiaires et commentaire au lycée : écrire et réécrire pour bien commencer / Christine Dupin 131


L’écriture d’invention, ou l’écriture en liberté surveillée / Corinne Souche 149


L’écriture d’invention : une histoire de connivence / Catherine Mercier 167


Les ateliers d’écriture : d’un amour pour les ornithorynques et de quelques autres effets personnels / Christophe Fourvel 187


Introduire des étudiants à la compréhension de discours universitaires : quand des étudiants écrivent pour comprendre / Isabelle Delcambre 195

Des nouvelles du livre pour la jeunesse : la Grande Guerre (2) / Élizabeth Vlieghe 215

Éditorial

Concevoir des tâches scolaires puis accompagner les élèves dans la réalisation de ces tâches est l’une des facettes du métier d’enseignant. Quelle démarche mettre en place pour qu’un élève entre dans la lecture d’une œuvre ? Comment aider les élèves à progresser dans l’écriture d’un texte ou à présenter un exposé oral ? Dans toutes ces situations, l’enseignant – comme l’élève – a besoin d’outils. C’est une notion ambigüe que cet outil sur lequel s’interroge ce numéro de la revue Recherches en ouvrant les trousses, les cartables, les tiroirs, les armoires, en regardant les tableaux, les murs de la classe, les écrans, en explorant les espaces virtuels, pour examiner les outils, ouvrages, matériaux, instruments que convoquent les tâches scolaires […]

N° 60 – OUTILS

Révolution numérique oblige, la notion d’outil est souvent associée aux outils informatiques, TBI, Web social, plateformes d’enseignement à distance etc. Mais, du crayon au manuel, ce numéro de Recherches s’intéresse aussi aux outils traditionnels et aux outils conceptuels propres à l’enseignement du français. Il interroge les interactions enseignants/outils/élèves à tous les niveaux de la scolarité, de l’école à l’Université. Il s’agit notamment de se demander en quoi les besoins didactiques amènent à privilégier tel ou tel outil, et pour quels usages, et en quoi l’outil lui-même peut induire – ou non – une posture d’enseignement différente. Sans oublier la question de l’appropriation de l’outil – qu’il soit issu de la sphère scolaire ou extrascolaire – par l’enseignant comme par l’élève.

Ce numéro est disponible aux Presses Universitaires du Septentrion. Les articles sont téléchargeables sur cette page.

Sommaire

R60 1Enseigner à distance dans un master MEEF / N. Denizot 7


R60 2Se servir de la carte mentale pour entrer dans l’écriture / B. Kervyn, J. Faux, V. Billon 25


R60 3TBI, niveau 1 / S. Michieletto-Vanlancker 49



R60 4Outils numériques, continuités et ruptures entre pratiques scolaires et pratiques personnelles / C. Fluckiger 57


R60 5La révolution pédagogique est à gauche au fond de l’armoire / P. Heems 69


R60 6Le web social au service de tâches d’écriture / F. Mangenot, T. Soubrié 89


R60 7Vous avez pas un mouchoir ? / M.-M. Cauterman, Malik Habi 111


R60 8Informer sur les manuels scolaires, une mission délaissée par l’Éducation Nationale / M.-L. Elalouf, N. Bois-Masson


R60 9Le plan de travail, un outil d’individualisation / F. Bureau 137


R60 10C’est l’histoire de… mon carnet de lecteur / S. Piot 151


R60 11Objets du quotidien et matériaux scolaires : la trousse à outils d’élèves de CM2 / F. Azria 175


R60 12Les affiches dans les classes : ce qu’en disent les élèves / M. Dufour 195


R60 13De quelques outils informatiques et de leurs usages personnels vers la classe / C. Charlet 211


R60 14Des nouvelles du livre pour la jeunesse : la Grande Guerre / É. Vlieghe 221

Éditorial

Concevoir des tâches scolaires puis accompagner les élèves dans la réalisation de ces tâches est l’une des facettes du métier d’enseignant. Quelle démarche mettre en place pour qu’un élève entre dans la lecture d’une œuvre ? Comment aider les élèves à progresser dans l’écriture d’un texte ou à présenter un exposé oral ? Dans toutes ces situations, l’enseignant – comme l’élève – a besoin d’outils. C’est une notion ambigüe que cet outil sur lequel s’interroge ce numéro de la revue Recherches en ouvrant les trousses, les cartables, les tiroirs, les armoires, en regardant les tableaux, les murs de la classe, les écrans, en explorant les espaces virtuels, pour examiner les outils, ouvrages, matériaux, instruments que convoquent les tâches scolaires. […]

N° 59 – RÉCITS

Les récits sont partout à l’école, et ce bien au-delà de la discipline « français », tout en résistant aux définitions : qu’il soit au singulier ou au pluriel, les contours scolaires de l’objet restent flous et même fluctuent. Ce numéro de Recherches part donc d’une définition minimale : faire un récit, c’est raconter une histoire, à l’écrit, à l’oral voire en images. Et il explore quelques implications didactiques, à plusieurs niveaux scolaires et en formation d’enseignants, qu’il s’agisse de développer la connaissance des récits ou d’apprendre par des récits. En essayant de ne jamais oublier, dans les démarches proposées ni les analyses envisagées, qu’il y a aussi du plaisir à inventer ou entendre des récits.

Ce numéro est disponible aux Presses Universitaires du Septentrion. Les articles sont téléchargeables sur cette page.

Sommaire

Écrire des récits pour interroger la notion de récit / C. Charlet­ 7


Du récit d’expérience au récit de fiction : un exemple d’activité narrative dans une classe de petite et moyenne section de maternelle / V. Boiron 19


L’angoisse du conteur au moment du récit / P. Heems 37


Lire des histoires ou comprendre des textes ? Le(s) récit(s) enseigné(s) au fil des cycles / C. Ronveaux, A. Soussi 45


Et maintenant on va où ? – Vers le récit cinématographique » / M. Habi 59


Raconte-moi comment tu réfléchis.  Quand le prof de français s’invite en cours de mathématiques / S. Michieletto 77


Quel rôle joue la notion de récit pour construire des compétences de lecture écriture en seconde ? / C. Charlot 93


Apprendre le récit au collège / J.-F. Inisan 113


Les ailes du récit / B. Daunay, M. Lusetti 135


Des nouvelles du livre pour la jeunesse : vivre en Chine / É. Vlieghe 173

Éditorial

Il y a fort longtemps déjà, la revue Recherches avait consacré un numéro au « Récit ». Le titre était alors au singulier : le récit se posait comme une notion omniprésente à l’école mais très peu interrogée. Avec assurance, la revue s’était emparée de ce qui paraissait alors un objet disciplinaire traditionnel, comme naturel, avec l’idée qu’il était possible d’en préciser la définition, d’en affiner la formalisation, d’en améliorer l’enseignement. Et pourtant, les contours de cet objet scolaire restaient malgré tout assez flous, le mot récit rassemblant, au fond, tout ce qui pouvait se raconter, à l’écrit ou à l’oral, mais assez nettement du côté du fictionnel. […]

N° 58 – LIRE ET COMPRENDRE

Apprendre à lire… Tout un programme, de l’école à l’université. Lire sans comprendre, ce n’est pas lire. À chaque étape de l’apprentissage de la lecture, il y a pour l’élève des sauts à accomplir : passer de la lecture des syllabes à la lecture du mot, de la lecture accompagnée à la lecture individuelle, de la lecture des détails à la compréhension de l’ensemble, de la lecture d’un roman à son utilisation en contexte scolaire, etc. Dans ce parcours, l’élève peut douter, se perdre, renoncer ; quant à l’enseignant, il peine à comprendre ce que ne comprend pas l’élève. À travers les analyses, propositions de démarches, propos d’élèves, ce numéro met le doigt sur une difficulté centrale de notre enseignement : la définition de « ce qu’il y a à comprendre » dans les textes.

Ce numéro est disponible aux Presses Universitaires du Septentrion. Les articles sont téléchargeables sur cette page.

Sommaire

58-1« Pour comprendre un texte, déjà il ne faut pas en avoir peur. » Paroles d’élèves sur la compréhension / M. M. Cauterman 9


58-2Enseigner la compréhension à l’école élémentaire : des résultats de recherches à la conception d’un outil didactique / R. Goigoux, S. Cèbe 29


58-3Comment Oscar comprend le chapitre à lire sans le lire / I. Delcambre 47


58-4Mes élèves de troisième face au nouveau brevet / S. Michieletto 67


58-5Lectures cursives au lycée : comprendre, voire faire semblant / M. Beauvois 89


58-6Améliorer sa compréhension de la littérature de jeunesse en explorant les classiques / S. Piot 109


58-7Le texte, le lecteur, le maitre et les autres / F. Quet 131


58-8La plus petite lecture à comprendre / P. Heems 143


58-9Articuler compréhension en lecture et travail du code au CP / N. Audoin-Latourte 151


58-10Petites lectures pour petits lecteurs / S. Dziombowski 167


58-11Introduire des étudiants à la compréhension de textes universitaires / I. Delcambre 177


58-12Mieux lire et comprendre : regards sur le vocabulaire / M. Bonnevie-Tessier 199


58-8Des nouvelles du livre pour la jeunesse : la beauté, une dictature ? / É. Vlieghe 215

Éditorial

Après avoir exploré les marges du cours de français dans le précédent numéro L’Extrascolaire à l’école, Recherches se replonge au cœur de la discipline dans cette nouvelle livraison Lire et Comprendre. Dans le numéro 19, Comprendre, la revue s’interrogeait déjà sur la complexité de l’usage de ce verbe qui, en contexte scolaire, s’accompagne le plus souvent de la négation : l’incompréhension de l’élève, c’est l’élève qui ne comprend pas, c’est aussi l’enseignant qui ne comprend pas ce que ne comprend pas l’élève.
Cette fois, c’est plus précisément la compréhension du texte écrit qui nous intéressera et ce n’est sans doute pas cette centration sur la compréhension en lecture qui atténuera la complexité du thème, […].