N° 79 – Que corrigent les enseignants et les élèves à l’école primaire ?
N° 79 – Que corrigent les enseignants et les élèves à l’école primaire ?
N° 79 – Que corrigent les enseignants et les élèves à l’école primaire ?
N° 79 – Difficultés de catégorisation des commentaires verbaux : entre modalités énonciatives et objet des corrections des enseignants en CE2 et en CM2
N° 79 – Annoter au lycée : un geste professionnel partageable ?
N° 79 – Regards sur les copies : des outils en construction
Annoter les travaux écrits des élèves est un geste professionnel ordinaire qui interroge cependant les objectifs disciplinaires de l’enseignant·e et sa réflexion sur l’utilité et l’efficacité de cette pratique. Car les annotations ne sont jamais des écrits anodins, tant elles peuvent cristalliser de crispations, de représentations plus ou moins conscientes ou d’affects contradictoires. Ainsi, de l’élémentaire à l’université, les analyses théoriques et les démarches didactiques et pédagogiques proposées ici interrogent l’annotation dans sa double fonction d’objet ou d’outil disciplinaire : qu’il s’agisse de travailler avec ou sur les annotations, l’essentiel est bien de mettre au centre l’idée de la progression toujours possible de l’élève.
Le numéro est disponible aux Presses universitaires du Septentrion.
La question de l’évaluation est une question centrale pour les enseignant·e·s et pour leurs élèves : rien de surprenant donc qu’elle ait à de nombreuses reprises donné lieu à un numéro de Recherches, qu’il se soit agi de s’intéresser plus particulièrement aux modalités d’évaluation des objets scolaires (n° 6, Évaluer, 1987), de questionner l’évaluation à l’aune des apprentissages (n° 21, Pratiques d’évaluation, 1994), de l’interroger au regard des prescriptions institutionnelles (n° 38, Évaluations et examens, 2003) ou plus largement de contribuer encore à une approche critique de ces prescriptions et des instruments d’évaluation (n° 63, L’évaluation, 2015). Ce numéro prolonge ces réflexions mais en faisant un pas de côté puisqu’il s’agit de réfléchir ici sur les annotations, qui sont le plus souvent motivées par des besoins d’évaluation, mais qui ne peuvent s’y réduire.
L’apparente simplicité du terme « annoter » ne doit cependant pas faire illusion : de même qu’évaluer, annoter est avant tout une pratique polymorphe, ce dont témoigne bien la diversité des articles du numéro, qui se penchent tout autant sur les annotations en marge des copies que sur des formes moins canoniques d’annotation (post-its, feuilles volantes et appels de notes, fiches diverses de couleurs tout aussi diverses, etc.), ou qui interrogent la proximité et les écarts de la notion d’annotation avec d’autres notions, notamment celle de « trace ». Certaines annotations peuvent d’ailleurs prendre la forme de consignes d’écriture pour accompagner la réécriture, rejoignant ainsi des problématiques liées au brouillon, aux écrits intermédiaires ou à la préparation de l’écriture. Comme l’écrivait Jean-François Halté en 1984 dans un article fondateur[5] (et cité d’ailleurs à plusieurs reprises dans ce numéro), l’annotation est orientée vers l’avenir, et constitue l’une des bases du dialogue pédagogique.
C’est sans doute ce qui explique que la plupart des contributions à ce numéro envisagent l’annotation du côté de l’enseignant·e, dont c’est l’un des gestes professionnels les plus complexes : on annote à la fois (ou tour à tour) pour diagnostiquer, pour constater ou pour évaluer dans une logique plus formative. Dans tous les cas, il s’agit d’interroger non seulement la forme même – et le support – de ces annotations, mais surtout le sens qu’on leur donne ainsi que leurs destinataires. Si les annotations s’adressent le plus souvent aux élèves, elles peuvent avoir comme destinataires les parents, mais aussi les collègues, la hiérarchie – quand elles ne sont pas simplement destinées à soi-même, l’annotation pouvant avoir comme fonction principale ou secondaire de se concentrer sur la copie, d’aider à se repérer dans le texte de l’élève et à se l’approprier.
La thématique du numéro nous a été proposée par Olivia Lewi et Blandine Longhi, qui ont organisé le mercredi 8 juin 2022 à l’Inspé de Paris une journée d’étude intitulée « Annoter des textes d’élèves : une compétence professionnelle à construire », et dont plusieurs des communications alimentent ce numéro de Recherches. Qu’elles en soient ici chaleureusement remerciées !
N° 78 – Animer un média scolaire : récit d’expérience
N° 78 – À vos micros ! La radio en classe de français et de FLE
N° 78 – Accompagner les élèves dans les apprentissages à travers l’usage des activités ludiques : Oui, mais comment ?
N° 78 – Des gestes professionnels caractéristiques de l’enseignement de la littératie numérique ? L’exemple de l’enseignement compétence « naviguer-rechercher »
N° 78 – Apprendre à ponctuer avec un serious game en cycle 3
N° 79 – Annotations d’enseignants sur des copies d’étudiants à l’université : actions, critères et valeurs